Le double héritage identitaire de Namsa Leuba, entre la Guinée et la Suisse, se révèle être la force motrice de sa démarche artistique. Depuis une décennie, la photographe s’emploie à interroger et déconstruire les stéréotypes véhiculés par l’histoire de l’art et le regard ethnocentrique porté sur l’exotisme, les identités africaines et polynésiennes. À mi-chemin entre l’art et la mode, entre le documentaire et la fiction, sa recherche photographique conjugue son intérêt pour les problématiques anthropologiques avec les codes de la photographie de mode, domaine qu’elle pratique largement. En découle une esthétique affirmée et affranchie de toutes contraintes, soutenue par une pensée décoloniale et une exploration de techniques expérimentales.
Dans l'exposition Tropicadelic, Namsa Leuba convoque d'autres médiums, tels que la sculpture et le tissage. En disposant ses séries photographiques dans un décor inspiré par ses nombreux voyages en Afrique, en Polynésie et en Europe, l’artiste revisite des mythes comme celui de la vahiné, répandu mondialement par l’œuvre du peintre Paul Gauguin. L'artiste offre aux créatures qui peuplent son univers une installation immersive et fantastique. Une sorte de paradis tropical parsemé de symboles, de références animistes, de fantasmes et de fétiches, qui vient questionner la sacralité et la légitimité des politiques qui dictent les regards, de part et d’autre des cultures.
La presse en parle...
« Plonger dans l’univers de Namsa Leuba, c'est voyager. Voire un peu plus que cela. Car la photographe est bien une globe-trotteuse, l'excursion qu'elle propose est aussi du genre psychédélique. » 24-Heures
« Dans Tropicadelic, il y a du sacré et du profane. C’est foisonnant et coloré. D’une beauté à couper le souffle. » RTS
« En photographiant les corps minorés, tout en se départissant de cet imaginaire de cartes postales, Namsa Leuba nous montre l'invisible. » Le Temps
feuilletez le dépliant de l'exposition ! | feuilletez le cahier pédagogique de l'exposition ! |