Quel est donc le virus qui traverse ce monde en noir et blanc ? Celui de la danse, une transe qui s’empare des corps de dix-sept danseurs ? Celui de la scène ? Ou de la déconstruction à l’œuvre dans cette magistrale composition du chorégraphe israélien ? Le texte récité par les interprètes, Outrage au public de Peter Handke, résonne comme une injonction à secouer les certitudes d’un monde dual en noir et blanc.
Dans un espace où l’idée même de création est remise en cause, seule reste la puissance du geste. Celle de la Batsheva, sur la musique traditionnelle du compositeur palestinien Habib Alla Jamal. Offrant des ensembles fascinant d’énergie commune, tout en laissant à chaque interprète une pleine liberté de mouvements, la pièce agit longtemps dans la mémoire, tel un subtil parfum de subversion jubilatoire.
La presse en parle...
"Personne ne peut être immunisé contre la charge émotionnelle de la chorégraphie… La calligraphie du corps est stupéfiante…" New York Times
"Les danseurs entament une danse traditionnelle répétitive, la main tendue vers le ciel, comme en transe. C'est calme et impressionnant…" Res Musica
"Le virus de Naharin épouse la réflexion tout en paradoxes et en provocations de Handke. Mais écrit avec les corps, si chargés de vécu et de fragilité, il lui donne également une délicatesse inédite, des accélérations, des suspens, des cris, des déflagrations que le texte ignore. On en suit la progression, fasciné." Le Figaro