« J’ai vu Kill Me de Marina Otero au Théâtre du Rond-Point… »

J’ai trouvé le spectacle très bien construit. Au départ, on est happé par un écran qui déroule une vidéo que Marina Otero a réalisé avec son téléphone. Une plongée directe, abrupte dans sa vie, ses affres, ses secousses. Puis cinq femmes s’avancent sur scène. Ces danseuses nues sont habillées par les lumières. Chacune va raconter son parcours, son histoire, chacune à sa façon. C’est parfois très émouvant, parfois complètement burlesque. Cette mise à nu, à la fois réelle et symbolique, se vit comme un puissant lâcher prise, une explosion de liberté. Sans qu’il semble avoir été imaginé pour nous, ce moment d’intimité nous est offert, et on y entre sans gêne, sans voyeurisme. C’est très entraînant, très courageux aussi d’apparaître dans une lumière aussi crue, parfois cruelle.

« Une sorte de mesure dans la démesure »

J’ai été embarquée par ce crescendo qui s’achève en apothéose. Dans cette construction impeccable, il y a une sorte de mesure dans la démesure, une justesse dans la folie présente dans les discours, dans les gestes, dans la danse. Et quand le spectacle paraît aller dans tous les sens, il conserve un sens, une ligne rouge, une colonne vertébrale, qui nous fait passer par différentes étapes, ressentir différentes émotions, de la compassion, de la joie, de la tristesse, jusqu’à l’euphorie. J'ai beaucoup aimé ce spectacle ! »

Anaëlle Granier Le Treguilly, chargée du développement des publics

Au moment où le voile se lève sur la programmation de la saison, certains spectacles n’existent pas encore... Ils sont à l’état de projet, d’intention, de désir. Au fil de la saison, notre équipe se déplace dans d'autres lieux pour vous en dire plus sur ces créations.